Airbourne – Runnin’ Wild (2007) – Très haute dose d’électricité
17 Nov
Airbourne, ce sont les dignes héritiers d’AC/DC (et non une copie), originaires des mêmes contrées australes. Un groupe à l’énergie rare et perpétuelle, assurant des shows intenses. Aujourd’hui encensé par la communauté Hard-Rock/Métal, jouant sur des gros festivals, il en est à son 3ème album. Penchons nous sur « Runnin’ Wild », le premier opus de 2007 qui en a réveillé certains.
Airbourne est un quatuor mené par Joel O’Keefe au chant et à la guitare lead. Un frontman charismatique et énervé, qui traverse les foules, monte au sommet des structures de scène pour exécuter ses solos (vidéo ci-dessous), et qui s’ouvre des canettes de bière sur la tête.
Son frère Ryan assure la batterie, David Roads la guitare rythmique, Justin Street la basse. La musique d’Airbourne peut faire énormément penser à AC/DC: le son, la voix et les solos. Comme les 2 groupes sont australiens, le rapprochement se fait (trop) facilement. Car si Airbourne s’est fait une place de choix sur la scène mondiale, ce n’est pas par hasard. Un groupe jeune, ayant un côté plus violent, notamment sur l’aspect rythmique, que les groupes de Classic Hard-Rock. Proche du Métal parfois. A l’écoute de « Runnin’ Wild », une énergie féroce se dégage, et même si l’originalité n’est pas la caractéristique première, on dénote la touche qui fait la différence entre mauvaise copie et album sous bonne influence. Les membres d’Airbourne reconnaissent en plus des inspirations de groupes tels que The Angels, Judas Priest, Def Leppard, Thin Lizzy, Rose Tattoo et Motörhead.
Airbourne, pas de fioritures
T-shirts et jeans noirs, pas de tatouages, pas de déclarations tapageuses, pas d’anecdotes hors musique, avec un frontman qui assure des performances vocales, guitaristiques ET physiques de très haut niveau! Les autres musiciens sont au service du groupe et secouent la tête très fort, en délivrant une rythmique ultra-percutante. Les paroles sont dans l’ambiance « femmes, rock et whisky ». Du Hard-Rock brut totalement assumé, délivré par des gars venus d’une petite ville australienne. Pas de place pour autre chose à part envoyer la sauce suivant la célèbre combinaison guitare Gibson/amplificateur Marshall JCM. La ligne démarcation entre « Hard-Rock fun » et « Hard-Rock navet » n’est pas franchie: les divers éléments d’Airbourne font que le tout fonctionne, question de feeling.
Le légendaire Lemmy Kilmister, un pur et dur, leader de Mötörhead, ne s’est pas trompé et les a adoubés en participant au clip de la chanson éponyme « Runnin’ Wild »:
L’album se consomme en une traite, 38 minutes de décharge électrique. On n’a pas envie de changer de chanson, on n’en a pas le temps! Et la plupart des refrains sont accrocheurs. Sous une apparence binaire, le songwriting est très bien conçu et les coups de punch sont bien placés, même si la qualité baisse un peu au milieu de l’album avec « Fat City » et « What’s Eatin’ You ». Les riffs de guitare, pas toujours des plus originaux, sont bien construits et c’est finalement l’essentiel. L’honnêteté et l’attitude avec laquelle Airbourne joue sa musique fait que le groupe est bon, reconnu et respecté. Les meilleurs morceaux restent « Runnin’ Wild », « Girls In Black », « Heartbreaker », « Too Much, Too Young, Too Fast ». Vraiment excellents.
Certains expérimentent et souhaitent établir leur propre style. D’autres préfèrent rendre hommage à leurs idoles, perpétuer un style et un état d’esprit en se faisant plaisir. Avec « Runnin’Wild », Airbourne rentre dans le cercle plutôt restreint des « gros groupes » du Hard-Rock moderne. L’aspect scénique totalement survolté n’y est pas pour rien; il est vivement recommandé d’aller voir Airbourne en concert, ambiance et gros son au rendez-vous!
Site officiel: www.airbournerock.com
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